Pour devenir praticien en sexothérapie, il faut garder l’esprit ouvert tant il est vrai qu’il n’y a pas une sexualité mais bien des sexualités.
En matière de sexualité humaine, en tant que Praticien en sexothérapie, il est intéressant de d’envisager le thème au pluriel. En effet, on découvre très vite qu’il y a des sexualités et non une sexualité. Il y a autant de façon de vivre sa sexualité qu’il y a d’individus et aucune normalité ne peut régner en la matière. C’est pourquoi nous devons pouvoir accueillir cette singularité dans notre espace thérapeutique sans généraliser, ni réduire, ni cataloguer et encore moins porter un quelconque jugement.
Nos client ont besoin d’une écoute rassurante
Ce que demandent nos clients, c’est d’être accueillis dans la douceur, dans l’ouverture et dans le soutien de ce qu’ils traversent. Tout en ayant besoin d’être rassurés sur leur normalité. Se former à la sexothérapie, c’est alors saisir l’occasion d’explorer là où nous en sommes, nous thérapeute, par rapport à cette dimension intime et existentielle qu’est la sexualité. Il est important de regarder quelle est notre capacité à entendre dans notre cabinet et jusqu’à quel point. Il s’agira d’éprouver autant notre ouverture d’esprit que nos résistances. Mais aussi de mettre au travail nos croyances et nos représentations pour les assouplir le cas échéant.
L’histoire sexuelle du praticien configure le thérapeute qu’il est
Notre propre éducation, notre histoire relationnelle et sexuelle, nos difficultés, nos tabous et nos interdits, comme nos expériences positives, nous configurent et en tant qu’être thérapeute. Nous devons alors envisager de mettre de côté tout filtre, projection, interprétation, qui pourrait nous influencer. Ces filtres pourraient aussi nous faire passer à côté d’un élément important ou élaborer des hypothèses erronées, ou juste nous empêcher de rejoindre notre client là où il est. Nous sommes invités à être comme des cocons bienveillants auprès desquels les personnes qui viennent nous voir vont être accueillies et du coup pouvoir se déposer.
Devenir praticien en sexothérapie c’est se former pour accueillir l’intime
La formation de Praticien en sexothérapie consacre un temps important à l’exploration des croyances, des mythes et autres préjugés afin que le praticien puisse regarder réellement quelle est sa position par rapport à ce sujet. Puis, comment il peut éventuellement prendre de la distance par rapport à sa propre histoire. L’idée n’est pas d’avoir tout résolu ou de vivre une sexualité débridée ou idéale. Mais de pouvoir accueillir la personne qui vient en consultation, dans son altérité et la rejoindre là où elle en est dans sa problématique, dans sa souffrance, dans sa détresse. Car le problème qui l’amène en consultation est bien réel et nécessite avant tout ouverture sans jugement, écoute et compréhension.
Écouter et comprendre, garder l’esprit ouvert
Au cours de la formation, le praticien sera alors invité à vérifier s’il peut tout entendre, pour autant que les pratiques restent légales et respectueuses des individus. Ou, dans le cas contraire, quelles sont ses limites. Notre métier est particulier. Nous écoutons les individus dans leurs expressions et leurs pratiques les plus secrètes, parfois « classiques », parfois « atypiques » ou « insolites », parfois « trash », toujours intimes et révélatrices d’une psyché et d’une individualité unique à respecter. Plus qu’une simple curiosité, nous devons avoir un goût particulier pour écouter et comprendre ces choses et ces comportements dont on ne parle habituellement pas et qui ont grandement besoin d’être acceptés.
Sans prendre la forme d’une thérapie, cette formation expérientielle pourra être parfois inconfortable voire confrontante autant qu’enrichissante et joyeuse. Car le sujet s’il est parfois grave et douloureux, sera abordé avec simplicité, délicatesse, audace, voire irrévérence, tous les registres avec lesquels nous pouvons jouer. Notre accompagnement thérapeutique ayant pour vocation d’aider les personnes à vivre une sexualité épanouie, ludique, vivante, légère.
Carlotta Munier
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