A travers la sexualité se joue, à notre insu, ce que nous sommes vraiment dans l’intimité et dans la relation à l’autre.
La sexualité ? Qu’est-ce que c’est ?
La question de la sexualité m’a toujours intéressée. Mais, la sexualité, qu’est-ce que c’est ? Un mystère, un espace relationnel complexe et compliqué, parfois caché et interdit, un lieu de jeux et d’enjeux, de marchandage et de pouvoir, de plaisir et de partage… En tout cas, on en parle beaucoup !
Pornographie, sex-coaching, magazines, émissions, libertinage, thérapie sexuelle, Tantra… Chacun cherche comment améliorer sa sexualité, résoudre ses difficultés, ses troubles, enrichir sa pratique, retrouver son désir… Ce n’est pas l’offre qui manque aujourd’hui, mais répond-elle vraiment à ce que nous cherchons ?
Que cherchons-nous vraiment ?
La libération des mœurs des années 1970, a-t-elle vraiment permis une liberté de vivre sa sexualité ? En réalité, pas vraiment. Violences sexuelles ou conjugales, tournantes, homophobie, discriminations, troubles… Le problème du «sexuel» reste entier. La sexualité médiatique n’est réservée, semble-t-il encore aujourd’hui, qu’aux personnes jeunes, belles, minces, riches et hétéro….
Une contrainte existentielle
L’humain, en matière de sexualité, est confronté à un paradoxe et une contrainte existentielle. La sexualité pour l’Être est fondamentale. Nous sommes nés avec un sexe, nous avons été conçus dans une rencontre de deux sexes (ou de deux gamètes). Nous sommes tous des êtres sexués et vivons dans une société sexualisée où tout est sexué et sexuel. Nous, Êtres humains, ne pouvons y échapper, cela fait partie de nous. C’est une « contrainte existentielle » dans la mesure où nous pouvons difficilement faire sans elle car elle est inscrite dans chacune de nos cellules et notre nature.
Nous avons donc un sexe et nous avons une vie sexuelle (agie ou non). En tant qu’individu unique et distinct, nous avons nos particularités, nos besoins, nos désirs, nos fantasmes, nos modes d’excitation, nos peurs et surtout notre histoire.
L’être humain est également un être social, qui a besoin de relations pour évoluer, grandir, partager. Il doit « tricoter » avec son besoin de s’individuer, de grandir, de devenir autonome et libre ainsi qu’avec son besoin d’appartenance, de relations, de rencontres, d’échanges.
Extrait de Sexualité féminine, vers une sexualité épanouie de Carlotta Munier aux éditions du souffle d’or.
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